Cette fresque de la rue Dénoyez est l’œuvre de trois artistes que je découvre ici.
Les deux premières, Elar et Creto, sont colombiennes. Elles s’expriment toutes les deux à travers des œuvres très colorées dans lesquelles on retrouve l’âme de l’Amérique Latine.
La dernière, Raposa (Coline Raposa ou Coline Renard de son vrai nom) est franco-dominicaine. Raposa est une artiste visuelle et politologue. Ses traits minutieusement détaillés à l’acrylique sur fond noir en grand format mélangent folklore latino-américain et futurisme. Le résultat est une sorte de psychédélisme sombre qui mêle rêves et cauchemars du progrès et de la civilisation.
Les trois artistes ont posté ce commentaire :
« Au milieu du tumulte de la ville, une jeune fille s'arrête pour contempler ce qui continue de pousser.
Son regard est à la fois une pause et un souvenir, rendant visible ce que le béton tente d'effacer.
Colibris et fleurs l'observent, comme si la nature elle-même cherchait à se reconnaître en elle.
Cette fresque nous rappelle que nous ne sommes pas les seuls à contempler le monde : la nature aussi nous contemple. Elle nous regarde à travers le prisme de ses feuilles, à travers tout ce qui s'obstine à fleurir.
Où s'arrête la nature et où commence l'humanité, si nous continuons tous deux à nous percevoir à travers une même vie ? ».
Une bien belle collaboration !